Histoire

Histoire de Fey et ses hommes célèbres

Signification du nom de lieu et éléments d'histoire

On le sait de grandes forêts de feuillus, du foyard en l'occurrence, nom commun du hêtre, dont la silhouette orne les armoiries communales, se trouvent être à l'origine du nom du village. Fey dérive en effet du latin «fagus» qui signifie hêtre.

Fey comptait 26 feux en 1302, 13 en 1453, 295 habitants en 1699, 259 en 1764, 319 en 1798, 513 en 1850, 447 en 1880, 476 en 1900, 384 en 1950, 306 en 1970 et 422 en 2000.

Fey dépendait de la seigneurie de Bercher, appartenant au XIIe siècle aux sires de Cossonay, passant par la suite à différents seigneurs. De 1536 à 1798, Fey fait partie du baillage d'Yverdon et la commune était régie par un gouverneur et l'assemblée des communiers. Paroissiale en 1228, l'église Saint-Etienne (mentionnée en 1166) devint à la réforme annexe de Bercher; l'église fur rebâtie en 1702.

Selon le Dictionnaire historique du canton de Vaud, on aurait découvert des monnaies romaines en divers points du territoire.

Le développement de la commune s'est fait dans la tranquillité et son histoire ne semble pas avoir engendré de marques douloureuses dans la vie locale. Après la conquête bernoise du Pays de Vaud, les paroissiens adoptent la nouvelle religion protestante.

Placé au centre de terres marécageuses dont plusieurs endroits s'avéraient quasiment inaccessibles. Une équipe de jeunes n'a-t-elle pas failli y rester enlisée en allant aux grenouilles un soir! Et les enfants de familles nombreuses allaient comme on disait «au pain» le samedi dans les villages voisins ainsi qu'en était la coutume un peu partout au siècle passé. Alors quand les maîtresses sollicitées leur demandaient d'où ils venaient, ils répondaient invariablement «Hélas mon Dieu, de Fey». Il est incontestable que les terres marécageuses ne se prêtaient guère à la culture du blé. De cette pauvreté est probablement né leur surnom de «RATONS» auquel les habitants d'aujourd'hui tiennent encore fermement et fièrement.

En 1920-22, lors de l'un des premiers remaniements parcellaires du canton, on commença par faire un drainage général, coûteux certes mais qui améliora beaucoup le rendement des terres. Même «le marais» rempli d'eau au point que l'on venait y patiner d'Echallens, fut ainsi transformé en un superbe pâturage communal. En vertu d'un vieil adage qui dit: «Si tu veux de l'herbage fais du pacage», ce fut le meilleur moyen de tirer parti de ce tourbeux endroit.

Les «regards» de drainage accusant parfois un tassement de terrain de près d'un mètre en font foi. C'est ainsi que les habitants eurent de moins en moins de peine à se nourrir et, il faut bien l'avouer, les grandes familles devinrent de plus en plus rares.

Les années 60, 70 et 80 virent bon nombre de nouvelles réalisations.

L'ancienne laiterie fut remplacée. Le vieux collège devenu trop petit et encombrant fut supprimé sur la place de l'église, rénovée elle aussi. Un nouveau collège fonctionnel vit le jour en 1965, moins exposé à la circulation, muni de belles places de jeux et de sports.

Le vénérable battoir fut transformé en grande salle, avec réfectoire et cuisine, très apprécié pour toutes sortes de manifestations il est aussi voisin de notre abri PC.

L'eau, élément vital, a été stockée dans un nouveau réservoir sur les hauts de la commune, relié à l'ancien.

La création d'un réseau de chemins bétonnés. La construction d'un refuge forestier.

La création d'une STEP et la mise en séparatif des eaux du village.

La transformation de l'ancienne maison communale pour y recevoir les bureaux du greffe et du boursier ainsi qu'une nouvelle salle de municipalité. Après la fermeture de la banque, les locaux ont été adaptés au bureau du Contrôle des Habitants.

Durant ces dix dernières années les travaux ont continué et on peut mentionner:

  • La rénovation du collège et la création d'une nouvelle classe.
  • La réfection du sol de la grande salle.
  • La rénovation et la création de nouveaux chemins forestiers.
  • L'amélioration de la sécurité routière par la création de trottoirs, de marquages et l'aménagement de l'entrée côté Echallens.
  • La réfection de la route en sortie de Fey direction Bercher, avec le prolongement du trottoir.

Nos hommes célèbres

De remarquables hommes politiques originaires de Fey ont fait connaître notre village:

  • Henri Vincent Carrard (1766-1820)Henri Vincent Carrard
    Avocat, professeur de droit naturel à l'Académie de Lausanne, président du tribunal d'appel, membre du Grand Conseil helvétique, puis du premier Grand Conseil vaudois dès 1807.
  • Alfred Jaunin (1900-1986)Alfred Jaunin
    Agriculteur, il fut notamment président de l'Union des syndicats agricoles romands, de la Société vaudoise des améliorations foncières, député au Grand Conseil vaudois et Conseiller national.
  • Edouard Debétaz (1917-1999)Edouard Debétaz
    Notaire, conseiller communal puis syndic d'Yvonand, conseiller d'Etat, conseiller national, conseiller aux Etats.